25 octobre 2016

Une frolie dans le nouveau clip "J'imagine" de Kemit



Nous nous étions croisés à plusieurs reprises après une prestation de Slam, lors d’un rendez-vous professionnel et plus récemment lors la marche avortée de la diaspora gabonaise à Dakar en soutien à la situation post-électorale du Gabon. J’étais loin « d’imaginer » que quelques temps plus tard je ferai partie des visages de son tout nouveau clip vidéo, dont le titre "J'imagine" est issu de l’album Bilime.

Connaissez-vous Kemit ? 

Rien que son nom d’artiste, révélateur et non pas choisi au hasard « j’imagine », nous en dit déjà beaucoup sur ses influences, ses valeurs, ses convictions et ses inspirations. Ayant du mal à me décrire moi-même, je ne vais donc pas me lancer dans un exercice périlleux qui consisterai à vous le présenter alors, je vais tout simplement vous laisser le découvrir à travers ses mots et sa musique...


Pour en revenir au clip, c’est à la suite d’un rendez-vous professionnel où je démarchais l’artiste, non pas pour sa casquette de slameur mais de designer, que nous avons entamé une conversation autour de la beauté noire et des cheveux crépus. Orientation plutôt prévisible lorsque la personne à qui je m’adressai avait les cheveux crépus et arborait de belles nattes. Kemit, le guerrier Bantu, comme il se définit lui-même, porte fièrement ses cheveux crépus ! Et pour vous faire une petite confidence, dont vous vous en doutez « j'imagine ! », nous les frolies, on adore ! :)



Kemit en compagnie de Grand Corps Malade - Source : www.kemit-officiel.com
De fil en aiguille nous avons gardé le contact. Kemit me proposait par la suite de participer au tournage de son nouveau clip. Hésitante au début j’avoue, aimant ma vie de taupe (rire), c’est à la lecture du scénario et d’une scène en particulier que j’allais jouer_aussi brève allait-elle être_ que je fus finalement convaincue.

 La scène de l'affiche

Cette scène a été comme une piqûre de rappel. Il n’y a pas si longtemps, les afro-descendants luttaient pour leurs droits et Nina Simone, figure emblématique de cette lutte bien que violente, chantait Four Women, un titre qui dépeint les caractéristiques de beauté de 4 femmes d’origines diverses, mais qui parle aussi et surtout de la fierté d’être une femme afro-américaine, d’être une femme noire avec ses attributs. L'un de ces derniers dont on aime parler et qui nous rassemble ici, c’est le cheveu crépu. Comme nous aimons le dire, toutes les beautés se valent et il est dommage de constater que ce cheveu soit encore sujet à controverses et polémiques aujourd'hui.


La scène ne dure pourtant que quelques secondes, mais représente beaucoup pour moi. Cette scène c'est mon quotidien, c'est le combat d'une frolie qui, comme Nina Simone, ne s'achèvera peut être pas de mon vivant. Toutefois, « j'imagine » que chaque petites actions menées en faveur de ce mouvement, seront les pierres qui serviront à changer peu à peu les préjugés liés aux cheveux crépus.



Sur ce, si vous ne l'avais pas encore vu, je vous laisse découvrir le clip "J'imagine" de l'album Bilime, disponible entre autre sur MusikBe.com, Deezer et Itunes.



Facebook : @Kemit.Officiel
Instagram : @kemit_officiel

LP.

4 octobre 2016

Aventure de locksée...New style, new life !

Nangèn déf* les Frolies !

Comme vous le savez, le 15 février 2015, j'avais décidé de me lancer dans une aventure de locksée. D'ailleurs, je l'avais déjà annoncé dans cet article sur mon retour au naturel. Porter mes cheveux naturels a délié la langue de beaucoup de détracteurs dans mon entourage et dans le milieu professionnel. Mes proches m'ont fortement déconseillé de peur que je perde mon travail ou de ne pas faire carrière dans le milieu de la communication où l'apparence est très importante. Mais tout cela ne m'a pas stoppé.

J'avais toujours rêvé d'avoir des dreadlocks et je n'ai jamais osé à cause du regard que l'on porte sur les personnes qui en ont, surtout sur les femmes. Cependant, dès lors que j'avais franchi le cap du retour à mes cheveux crépus plus rien ne pouvait m'arrêter. Malgré les préjugés et clichés collés aux dreadlocks (consommation de marijuana, paresse de s'occuper de ses cheveux, puanteur, etc), j'étais plus que déterminée, étant déjà familière aux stéréotypes dans mon combat de féministe.   
   

La gentille Amina qui travaillait dans le salon Elle Emoi de Fass m'a beaucoup aidé dans cette aventure. On a relevé le défi ensemble en commençant les locks avec des tortilles. Ce qui n'était pas chose aisée car j'avais des cheveux courts et très fins. Une fois les coils fait, je suis restée un mois sans me laver les cheveux mais juste les vaporiser de temps en temps. Hum ça devait sentir mauvais vous allez me dire lol...Mais non j'aérais beaucoup les cheveux. 

Pendant presque six (6) mois c'est Amina qui s'en occupait : shampoing et reprise des racines. Par la suite j'ai pris la relève avec les conseils de quelques amies locksées et aussi grâce à des astuces et tutoriels du net. Maintenant je fais les reprises toute seule avec une pince U cheveux. Une technique apprise par une amie locksée.

Différentes étapes d'évolution

J'ai entendu du tout au début, des moqueries (tu as une petite tête ça t'ira pas) mais aussi des compliments (venant plus souvent des hommes). J'adorais me promener à Sandaga avec mes babylocs qui ne passaient pas inaperçus aux yeux des "Baye Fall" d'où le surnom qu'ils me donnaient "Yaye Fall". Aussi, de temps en temps, pour protéger mes minuscules lianes des mauvaises langues, je mettais des foulards. Pour changer de styles, j'ai fais des vanilles et des braid box à l'intervalle de 6 mois. Des coiffures protectrices qui n'ont pas plu à mes admirateurs. Selon eux, ces rajouts de mèches fragilisent les locks et les cassent. Une expérience que je ne compte pas renouveler pour le moment.

BraidBox on Babylocks

Côté soin, je fais au feeling. Dans mon vapo c'est eau + huile de coco + huile d'amande douce; pour mes tempes dégarnies je continue avec l'huile de ricin que j'alterne avec le sérum Palmer's dont je vous parlais ICI. Tout récemment j'ai commencé à tester le masque et le conditionner de Shea moisture- superfruit complex 10-in-1. Pour le moment ce n'est que du bonheur, mes cheveux adorent! Certains me disent que mes babylocks ne poussent pas trop mais je leur réponds toujours que la longueur est dans la patience !!! 

Longueur actuelle /octobre 2016

Mon prochain challenge sera de faire une teinture sur les pointes. N'hésitez pas à partager vos conseils d'entretiens et de soins. 
Locksément in love !!

Ba bénène yoon / A bientôt 

*Comment allez-vous?